Satisfait de la réaction de Daphné lorsque je l’embrassais, cette dernière ne mit pas longtemps à y mettre du sien. Ce qui expliquait facilement la chaleur qui montait.
Mes mains se posèrent sur ses fines hanches, la serrant encore plus contre moi (bien que ce soit chose impossible au bout d’un moment). Mon désir envers Daphné ne faisait qu’augmenter de plus en plus. Lorsque je sentis le contact de sa main contre ma peau, je soupirais. Si cette fille ne m’avait pas encore rendu fou, ça n’allait pas tarder à venir. Je voulais tout d’elle, tout comme elle pouvait prendre tout de moi. J’étais incapable de raisonner correctement. Tant que cette faim ne serait pas partie, ou ne se serait pas calmer, il n’y aurait rien d’autre. L’envie de la toucher, de l’embrasser et de la posséder me rongeait.
Daphné se retrouva contre le mur. Je sentis la pierre froide contre le dos de ma main qui caressait le bas de son dos. Ce fut ce moment là qu’elle choisit pour s’écarter. Le souffle me manquait, je devais l’avouer. Personne ne m’avait fait autant d’effet jusqu’à présent.

« Wouahouh… »

Je souris avant de l’embrasser sur la joue et de lui murmurer :

« Daphné… dans ces moments là, je n’ai qu’un seul mot d’ordre. »

Je me mis à embrasser sa mâchoire avant de descendre dans son cou. Je savais que c’était un de ses endroits sensibles, et je comptais bien en jouer.

Au lieu de s'arrêter, Scorpius se contenta de me sourire et de me déposer un bisou sur la joue. Pour finir il laissa glisser ses lèvres le long de ma mâchoire avant de les appuyer sur mon cou. Pas cool. Et puis sa petite phrase du genre « Daphné… dans ces moments là, je n’ai qu’un seul mot d’ordre. » ça voulait dire quoi hein? J'en avais assez de ses élucubrations. Enfin à ce moment là je n'étais pas vraiment en état de protester.
Un petit soupir franchit mes lèvres. J'aurais pu continuer à rester ainsi, à ressentir sa chaleur et simplement être coincée entre ce si (magnifique) corps et ce mur froid. Heureusement pour moi un léger bruit de pas attira mon attention.
Je me figeais, en faisant signe au vert de se taire. L'instant d'après un petit serdaigle pointa le bout de son nez et resta bouche bée devant le spectacle qu'on offrait. En même temps c'était pas tous les jours qu'il devait voir la super-star des serpentard et une serdaigle faire un remake de Roméo et Juliette...en moins sage.
Après ce bref moment de stupeur il détala dans un couloir attenant. Ah, les jeunes d'aujourd'hui!
Je me mis à glousser comme une gamine. En même temps je m'étais faite prendre en flag comme une gamine. Avec un adorable sourire je dis à Scorpius :

- Je devrais peut-être y aller il doit être une heure pas possible.

J'avais beau ne pas avoir cours demain, j'étais une grosse dormeuse. Qui plus est mes cauchemars habituels allaient surement rendre ma nuit encore plus courte. Même si j'avais l'étrange intuition que j'allais dormir plus sereinement ce soir. Un effet "Scorpius"? Pas impossible...

J’allais continuer encore et encore mes baisers dans le creux de son cou jusqu’à ce que je sente Daphné se crisper. Automatiquement, je m’arrêtais et relevais la tête pour lui demander ce qu’il n’allait pas mais elle me fit signe de me taire. Soit !
Quelques secondes plus tard, même pas, un Serdaigle de première ou deuxième année arriva. Lorsqu’il nous vit, le jeune garçon s’arrêta et nous regarda avec de grands yeux ronds. J’haussais un sourcil. Bon, certes, on n’offrait pas vraiment un spectacle pour les enfants. Il resta là à nous regarder pendant quelques secondes puis partit aussi sec. Lui, il allait faire un tour avant de revenir à la salle commune pour dormir.
Daphné émit un petit rire. Je reportais mon attention sur elle qui me souriait.

« Je devrais peut-être y aller il doit être une heure pas possible. »

Pour le coup, elle n’avait pas tord. Je n’avais pas l’heure sur moi, mais le couvre feu était passé depuis plus de deux heures au moins.
Je déposais un doux baiser sur ses lèvres avant de m’écarter légèrement.

« Si jamais tu cauchemardes, envois moi un patronus. »

C’était un bon moyen d’avertir les autres lorsqu’ils étaient à distance.

Ce cher blondinet sembla se rendre à l'évidence : nous devions être en train de dormir bien au chaud dans nos lits depuis un moment déjà. Doucement, il m'embrassa. Doucement... ça changeait vraiment des premiers contacts que nous avions eu qui c'étaient soldés par des cris, des larmes ou... des retenues. Autant vous dire, je ne regrettais absolument pas cette époque. Quoique cette soirée avait elle aussi était riche en émotions dont je me serais volontiers passée.

« Si jamais tu cauchemardes, envois moi un patronus. »

C'est mi-gnoooooon x) ! C'était qu'il paraissait presque humain. L'incroyable transformation du vilain Prince des Serpy. Je devais peut-être songer à en faire un titre pour la Gazette Quoique je n'avais pas non plus réellement l'impression qu'il soit agréable avec tout le monde. Ce petit (au plutôt énorme) traitement de favauer me plaisait bien. De toute façon il aurait été hors de question de me laisser marcher sur els pieds par un blondinet méprisant et hautain. Ce que, j'avais découvert peu à peu, il n'était pas du tout.

« Message reçu monsieur! » fis-je en claquant mes talons d'un façon ridicule avant de faire à nouveau un grand sourire.

Je m'attardais un peu sur ses traits si réguliers avant de déposer encore une fois mes lèvres sur les siennes et de partir d'un pas léger.
Après l'escalade jusqu'à la porte de ma salle commune je répondais à l'énigme et filais droit jusqu'à mon lit. Avec un soupir d'épuisement je m'affalais sur le matelas avant d'avoir enfin le courage de me changer et de me glisser dans les draps.
Enfin je m'endormis... et ne fis aucun mauvais rêve jusqu'au lendemain matin.