J'ai vu Katsyiah arriver dans la salle à la seconde même où elle y posa son pied. Elle dégageait un fort aura de supériorité et tous les morveux autour d'elle n'osaient même pas la regarder plus de quelques secondes. Elle vint se poser à côté de moi au bar. A force de trainer avec elle, cela ne m'étonnait plus du tout que comme moi, le premier endroit où elle pouvait aller durant une fête était le bar.

« Salut. »

Sa venue pouvait épicer un peu la soirée, au moins je ne serais pas seule pour faire les 400 coups et embêter tous les mômes à la nuit tombée.

« Salut toi. Cela m'étonne que tu viennes à ce genre de fête aussi rasoir, tiens. Enfin tant mieux, je commençais sérieusement à m'ennuyer plus que cela ne l'est permis . »

Je regardais le barman, qui s'avérait être le concierge, et lui commanda deux verres de ce qu'il avait de plus corsé. Je regarda vaguement la salle, laissant glisser mon regard sur les couples en train de danser, les groupes de filles en train de papoter et riant beaucoup trop fort pour mes nerfs, des personnes de toutes maisons confondues mangeant au buffet ou assis à une table, et quelques élèves assis au bar tout comme moi. Rien d'inhabituel dans un soirée, enfin jusqu'à ce que l'on s'en mêle, pensais-je rapidement.

« Donc, que la fête commence, c'est ça ? »

Je souris, regardant Katsyiah, puis buvant mon verre d'une traite, et redemandant rapidement le même. J'avais bu trop rapidement le verre pour en identifier tous les composants, mais ce mélange m'avait paru très agréable. Je regarda donc Ivan, et marmonna quelques félicitations.

Je lui souriais, au moins il ne semblait pas choquer par mon appétit.

« - Oh choisir… J’ai éliminé ce que j’aimais pas, puis j’ai prit quelque truc que je préférais… et ensuite ben de quoi découvrir. »

Vous ne rêvez pas la discussion est vraiment sur le thème : comment se servir une assiette au bal de fin d’année. Je dois dire qu’il y avait une certaine manière de sélectionner la nourriture, et puis il fallait laisser de la place au dessert, non ?

Je me coupait un morceau de viande, comme d’habitude c’était délicieux, c’est pas possible, mais comment font les elfes de maison pour que ce soit toujours aussi bon ? Je m’absorbais un moment à la dégustation des plats laissant le silence s’installer entre James et moi… Enfin silence… Encore fallait-il faire abstraction du brouhaha environnant… Mon regard se fit plus dur lorsqu’en relevant la tête je vis Caitlinn. La Gryffondor aux Ecorché … En fait ça nous faisait un point commun pour le moins étrange… Je ne pus m’empêcher de marmonner.

« - Ah si seulement elle pouvait disparaitre celle-là… et pas que pour la soirée ! »

Puis je relevais la tête vers James, un sourire au lèvre.

« - Vu comme c’est partie… Je pense finir mon assiette… C’est vraiment trop bon ! »

En effet, à manger doucement mais surement, je réussis à venir à bout de toute cette nourriture. Bon c’est sur je n’allais pas être capable d’avaler autre chose de sitôt… ou de danser.

« - Par contre… Je ne me crois pas capable de danser dans l’immédiat… Je suis pas une habitué du je mange puis je fais du sport… On remet la danse à un peu plus tard ? »

Bon c’est sur je n’étais pas dans la même condition physique que mon ami, lui il était habitué à jouer au Quidditch… euh moi… Ben j’étais habitué à faire supporter, alors c’est sur qu’on était pas capable des même prouesse après un repas.

« - On reste assis, ou une promenade digestive te tenterait-elle ? »


[hrp : si la ballade te tente, on a qu’à ouvrir un autre sujet privé ?]

Zora m’informa qu’elle avait minutieusement choisi ce qu’elle allait manger. C’était rassurant de savoir qu’au moins une personne avait réussi à faire un choix dans tout ce qu’il y avait à ce buffet. Pour ma part, je n’avais pas vraiment pris le temps de le faire. En fait, j’avais pris les premiers trucs qui m’avaient sauté aux yeux et bien sur, comme tout le monde, j’avais pris ce que j’aimais. Il aurait fallu être stupide pour prendre un truc qu’on ne pouvait même pas avaler.
Toujours est-il que le buffet que les elfes nous avaient gentiment préparé étaient délicieux. Honnêtement, je ne pensais pas avoir pris de meilleur repas de toute ma vie qu’à Poudlard. Même si, je devais l’avouer, on pouvait facilement vanter la cuisine de ma grand-mère. Ces petits elfes de maisons avaient des doigts de fée. Leurs repas allaient me manquer lorsque je quitterais Poudlard, c’était sur et certain. A moins de devenir prof ici, sauf que ce n’était pas vraiment ce à quoi j’aspirais.

Le silence s’était fait encore une fois roi entre Zora et moi. A croire qu’il adorait se pointer celui-là… Mais c’était sans compter que la jeune fille à mes côtés avait remarqué la présence d’une élève de Gryffondor qu’elle n’appréciait pas vraiment. Je levais la tête pour voir une brune en compagnie d’un Serpentard. Caitlinn Matthews, sixième année, Gryffondor et … Ecorchée… Si c’était pas malheureux… Et dire qu’une fille de ma maison avait l’audace d’aller flirter avec l’ennemi. Bon, les Serpentards pensaient surement la même chose de Zora mais franchement, ils pouvaient pas faire un échange ? La prendre elle et nous, on prend notre chère Zora.
Je ne pus m’empêcher de sourire en entendant le désir de la Serpentarde révolutionnaire au sujet de Caitlinn.

- Elle aussi te fait des misères ? demandais-je pour plaisanter.

Si c’était le cas, ça ne pouvait pas vraiment être pire que ce qu’elle vivait dans sa maison, étant donné qu’elle ne devait pas la croiser aussi souvent. Mais on pouvait compter sur les Ecorchés pour faire des coups en douce.

Zora passa un peu du coq à l’âne en me disant que je n’avais pas besoin de terminer son assiette. Content de l’apprendre car je commençais sérieusement à ne plus avoir de place dans l’estomac. Si j’arrivais à terminer mon assiette, ça allait être un miracle.

- Ca ne me dérange pas d’attendre, t’inquiètes pas pour ça. Le bal est loin d’être terminé après tout, dis-je en lui faisant un clin d’oeil.

La plupart des gens s’était mis à table pour manger. Tout en me demandant l’heure qu’il pouvait bien être, Zora me proposa une promenade digestive. Je tournais la tête vers elle.

- Allons-y, fis-je en lui tendant la main.


[Je commence le nouveau RP dans le parc.]

- Bah… Euh... Ce que tu voudras. Je ne suis pas trop difficile, tu trouveras bien. Et je prendrais un jus de citrouille, s’il te plait.

Je lui fis un sourire et pris son assiette dans une main, la mienne dans l’autre et je partis au fond de la salle vers le buffet. De nombreuses cruches étaient éparpillées sur la table, contenant de l’eau, du jus de citrouille, et autres breuvages sorciers plus ou moins étranges. Diverses couleurs, fluides ou un peu plus gluantes, beaucoup ne m’inspiraient rien alors je remplis deux verres de jus de citrouille, faisons simple.


Des chips, quelques salades de pomme de terre, avec jambon et œufs, salades de pâtes françaises, des tranches de viandes blanches ou rouges, des crudités, la nourriture était présente à profusion et je ne doutais pas que les elfes rempliraient les plats à peine vides.


Je pris plusieurs choses faisant des assiettes un minimum équilibrées, des chips pour le plaisir quand même et un peu de sauce. Oui oui, j’avais beau être dans une famille de grands gourmands, on faisait attention à ce qu’on mangeait. Même mon père ! C’était pas peu dire !


Voilà, je retournais vers la table où Alessa était restée assise, calmement, paisible, comme toujours. J’aimais ça chez elle. Au début c’était parce qu’avec ça, on était pareil. Maintenant que je devenais plus actif chez les Révolutionnaires, elle me permettait de me poser et de reprendre mes esprits. Elle me faisait garder les pieds sur terre et me calmait lorsque j’avais été trop agité par certains évènements.

- Voilà, j’espère que ça ira ! Dis-je en posant son assiette devant elle ainsi que son verre à côté.


Je m’assis et attrapais une fourchette. Les salades étaient vraiment excellentes et je me demandais encore pourquoi ma mère refusait catégoriquement que l’on ait un elfe à la maison. Elle nous pétait une durite à chaque fois, alors on évitait maintenant le sujet. En pensant à la maison, je me sentis nostalgique ; Ma sœur était partie finir ses études en France, comme l’avait fait Zora pendant quelques mois et je sentais que les prochaines vacances seraient bien tristes sans quelqu’un pour mettre l’ambiance à la maison avec moi … J’eus alors une idée.

- Eh ! Je me demandais … Tu sais que ma sœur est partie de chez moi et donc, je voulais savoir … Il faut encore qu’on demande l’autorisation toi et moi, mais … Ca te dirait de venir passer les vacances chez moi ?


Elle était en train de manger, et j’aurai peut-être dû attendre qu’elle avale car elle se figea.

N’étant pas difficile, je laissais le choix à Hugo de prendre ce qu’il voulait. Au fond, je savais que ce que je n’aimais pas, je ne le trouverais pas dans mon assiette ce soir. Oui, car même si je n’étais pas difficile, je n’aimais pas tout ! D’ailleurs, je ne connaissais personne qui aimait toutes les nourritures qui existaient dans ce monde.
J’avais la tête tournée vers lui, le regardant entrain de s’activer au buffet. J’étais vraiment chanceuse que ma route ait croisé celle d’Hugo. Et dire que tout avait commencé sur le chemin de Traverse alors que j’avais perdu mon gilet (et mes grands-parents soit dit en passant). Le tout avait magnifiquement bien évolué. J’étais tout simplement amoureuse.

Hugo ne tarda pas à revenir avec nos assiettes remplies d’un peu tout ce qu’il y avait au buffet. Décidemment, les Elfes de maison s’étaient surpassés. Ils avaient, encore une fois, donné le meilleur d’eux-mêmes. Je le remerciais lorsqu’il déposa mon assiette face à moi. Hugo avait fait en sorte que nos assiettes soit un minimum équilibré. C’était trop mignon !
Une fois qu’il fut assis, je lui souhaitais un bon appétit puis commençais à manger le contenue dans mon assiette. Comme je l’avais deviné, il n’y avait que des choses que j’aimais manger. Il me fut donc facile d’apprécier chaque bouchée.

« Eh ! Je me demandais… Tu sais que ma sœur est partie de chez moi et donc, je voulais savoir… Il faut encore qu’on demande l’autorisation toi et moi, mais… Ca te dirait de venir passer les vacances chez moi ? »

Surprise n’était pas vraiment le mot qui convenait, mais il reflétait plutôt bien l’état dans lequel je me trouvais. Je ne m’étais pas attendue à ce qu’Hugo me propose ça, d’où mon état d’absence.
J’avalais ce que j’avais dans la bouche avant de répondre :

« D’accord ! Rien ne me ferait plus plaisir ! » répondis-je.

Mais comme il l’avait dit un peu plus tôt, il allait falloir qu’on demande l’autorisation. Pour ma part, il ne devrait pas y avoir de problème. Il fallait juste que je sache quand mes parents voulaient que je vienne à la maison car un voyage en Italie ne se planifie pas comme ça, à l’arrache. Mais ça m’arrangeait un peu de ne pas aller là-bas. Je m’ennuyais ferme tout l’été quand j’allais chez eux, donc ça allait me donner une occasion pour m’amuser.