Aujourd’hui, Albus avait organisé un entrainement de Quidditch pour le prochain match qui allait avoir lieu d’ici quelques semaines. Nous étions prêts, mais je comprenais mon petit frère lorsqu’il disait qu’il fallait tout de même s’entrainer. J’étais tout à fait d’accord avec lui. De plus, nous avions mis ensemble une tactique qui semblait plutôt bien faite. Elle était différence de ce que nous avions pu voir jusqu’à présent. Si on déstabilisait nos adversaires au moins pendant la première partie du match, se serait déjà ça de gagné.
Pour l’entrainement, Rose avait eu l’idée qu’on court le long du terrain au moins pendant un tour afin de s’échauffer correctement. Al’ avait tout de suite adhéré à l’idée mais quand il fallait courir, ma cousine était la première a gueulé qu’elle avait un point de côté. Mais bon, ce n’était pas ce qui l’empêchait de faire le tour comme les autres.
Il était clair que ce que je préférais, c’était d’être dans les airs. Pour ma part, j’occupais le poste de poursuiveur. J’étais bon pour lancer le souaffle au loin et me démarquer lorsque c’était nécessaire. Beaucoup me disait que je pouvais faire un batteur remarquable. Sauf que franchement, surveiller les cognards, ce n’était pas trop mon truc. Enfin, il fallait toujours les surveiller, mais j’avais confiance en nos deux batteurs pour ça. Jusqu’à maintenant, aucun cognard ne m’avait vraiment cogné. Frôlé, oui, mais pas cogné.

L’entrainement touchait à sa fin lorsque Al’ souffla dans le sifflet. La partie était terminée. Lorsque tout le monde fut à terre, nous rangeâmes le matériel sortit. J’aidais un autre poursuiveur à ranger la malle où se trouvaient toutes les balles avant de me rendre dans les vestiaires où certains commençaient déjà à marcher en direction du château.
Je m’assis sur le banc et retirais l’équipement (les genouillères, les coudières etc…). Pour ma part, je ne me rhabillais pas. Ca ne servait à rien de mettre des vêtements propres alors que j’étais en nage.
J’étais le dernier à sortir des vestiaires mais je n’étais pas vraiment seul sur le terrain.

« - Invites-le au bal ! »

Cette phrase de Rose elle raisonnait encore à mes oreilles… Inviter James au bal ? Moi ? Allons bon ! Je n’étais pas une Gryffondor, le courage… Le courage c’était pas mon truc… Même en me forçant… Bon certes je ne faisais pas partie de ces filles qui perdaient tout leur moyen en face de la personne qu’elles aiment, en fait je rougissais jamais quand il fallait parler à James. C’était peut-être ça le problème ? Je m’efforçais à le traité comme un garçon comme un autre… En même temps on ne peux pas changer sa façon d’être. C’était une chose à laquelle je me tenais, si il fallait que James m’aime alors il m’aimerait pour ce que je suis… Sinon tant pis.

En fait pendant que je pensais tout ça j’étais tranquillement installé un livre sur les genoux. Pourquoi j’en étais venu à toute ces pensée ? Oh pour pas grand-chose… Une fille de Serpentard ayant fait une remarque idiote.

« - Si tu arrêtais de baver sur Potter, tu te serais peut être trouver un autre partenaire pour le bal que tes livres de cours. »

J’avais froncer les sourcils, mais n’avais pas répondu. Je venais de rentrer de France et je ne voulais pas du tout me prendre la tête avec ces pestes… De là en était venu des réflexions divers et variés sur James, Rose… les autres révolutionnaires… et finalement cette phrase.

Cette phrase qu’elle tournait en boucle dans la tête. Danser avec James… Je n’étais même pas sure d’être une bonne danseuse. Je savais danser, c’est vrai… Mais il y avait des personnes plus talentueuse que moi. Et James était entourée, comme Malefoy, d’une cours de jolies filles. Je rangeait mon livre d’un geste rageur dans mon sac, un bruit sourd m’intrigua. Je plongeais ma mains et en tirais un livre acheter à l’occasion d’une visite d’un stade de Quidditch français. Il parlait tout simplement des grandes équipe de Quidditch française. Je sais pas pourquoi mais je m’étais dit que ce serait un bon souvenir à lui ramener de France. A vrais dire j’en avais ramener pour tout les gens auquel je tenais, Hugo, Rose, Daphné et James.

Oh, et puis si je tentais ma chance ? Pourquoi pas ? Je pouvais prendre le souvenir comme prétexte… Et puis au cours de la conversation… Je rangeais le livre dans mon sac, me demandant où il pouvait être à cette heure ? La réponse me vint d’un joueur de quidditch de l’équipe de Serpentard.

« - Vous le croyez-ça ? Les Bouffondor sont encore entrain de s’entrainer ! »

Je ne pus m’empêcher de lui lancer :

« - A ton âge on doit savoir parler correctement, non ? On dit Gryffondor. »

Puis j’étais partie sans écouter sa réponse qui devait certainement pas différer de d’habitude, direction le terrain de Quidditch. Arrivée là-bas, je me retrouvais face à un stade vide… Mince j’avais du les louper ! Au moment où je m’apprêtais à partir un bruit me fit retourner. C’était James. Bon et bien je ne pouvais plus reculer. Je m’avançais, un sourire au lèvre. Pas un sourire embarrassé, ni un sourire radieux. Juste un sourire, le sourire normal que je réserve au gens que j’apprécie. Cela ne m’empêcha pas de regretter de n’avoir qu’un simple jean et une simple chemise sur moi… Et oui, j’aurais bien aimée lui apparaitre séduisante. Néanmoins je m’avançais.

« - Salut James ! Je rentre de France et je vous ai ramener des souvenirs. » elle ajouta « - Rose et Hugo ne sont pas là ? J’ai quelque chose pour eux aussi. »

Au plus profond de moi j’espérais que non, car je souhaitais vraiment être seule avec James.

La personne qui se trouvait présente sur le stade s’avéra être Zora. Elle s’avançait vers moi en souriant. Je ne pus m’empêcher de lui rendre la pareille. Cela m’étonnait qu’elle soit de retour car il m’avait pourtant semblé qu’elle partait définitivement… Peut-être m’étais-je trompé ou avais-je mal compris. C’était une autre possibilité.

- Salut James ! Je rentre de France et je vous ai ramener des souvenirs.

- Bon retour parmi nous. J’espère qu’on t’a manqué ?

Zora est la seule Serpentarde que je peux réellement apprécié. Quand elle était venue m’annoncer qu’elle voulait rejoindre les révolutionnaires, on ne pouvait pas vraiment dire que j’avais été chaud pour. Seulement voila, elle nous a souvent aidé et surtout annoncer quand Caprice Flynt allait faire un mauvais coup.
J’avais réellement appris à la connaître au fil du temps et même à l’apprécier. Mais il ne fallait pas trop compter sur moi pour que je fasse ce traitement de faveur à tous les Serpentards qui croisaient ma route.

- Rose et Hugo ne sont pas là ? J’ai quelque chose pour eux aussi.

- Rose est limite partie en courant pour prendre une douche. Pour ce qui est d’Hugo, ce n’est pas sur un terrain de Quidditch que tu le verras.

Je lui fis un clin d’oeil.
Franchement, je n’arrivais même pas à imaginer mon petit cousin sur un balai… Comme tout le monde il avait suivit les cours de vol en première année, mais ça s’arrêtait à ça. Je me demandais s’il y arrivait quand même un peu… Il allait falloir que je lui demande. Avec un peu de chance nous aurons peut-être un jour tous les Potter et les Weasley dans l’équipe.

- Alors, Beaubâton, c’était comment ?

Il fallait vraiment espérer qu’elle ait passé un bon séjour parce que partir et détester l’endroit… Non c’était pas forcément une bonne chose.
Je passais négligemment une main dans mes cheveux en bataille. On ne pouvait vraiment pas dire que j’étais ce qu’il y avait de plus présentable avec la boue sur les vêtements et tout le tralala, mais bon, ça ne devait pas la déranger plus que ça étant donné qu’elle était venue jusqu’ici, et je suppose, avec connaissances de cause. Je ne connaissais personne qui ressortait propre d’un match ou d’un entrainement de Quidditch.

Si il m’avait manqué… euh pardon, si ils m’avaient manqué. Bien sure que oui ! Ils m’avaient tous manqué, James en particulier, et mon petit ami de quelques mois ne m'avais certainement pas fait oublier le beau gryffondor.

« - Oui vous m’avez manqué. Tous autant que vous êtes. »

Je lui adressais de nouveau un sourire, mais cette fois-ci un sourire radieux. Le sourire de la personne qui a passé du bon temps mais qui est vraiment ravis de retrouver sa maison. Je ne put que rire en imaginant ma meilleure amie courir vers la douche. Ça lui ressemblait bien… En même temps je ne pouvais que la comprendre.

Je sentit le rose me monter au joue quand James me fit un clin d’œil, je n’étais pas vraiment habitué à ces démonstrations de complicités… Heureusement que j’étais occupée à sortir le livre de mon sac, cela me donna le temps de faire redescendre les quelques couleurs qui m’étaient monter au joue. Je lui tendit le livre.

« - Tiens. J’ai penser à toi quand je l’ai vue. »

J’espérais qu’il allait l’apprécier. Après tout les livres ne plaisaient pas à tout le monde… mais bon celui parlait de Quidditch et était anglais. Oh et puis je n’étais pas venu pour me prendre la tête là-dessus, il ne fallait surtout pas que je perde de vue mon but. Oui… mais je pouvais pas lui demander « Et sinon… euh tu as quelqu’un pour le bal ? » … Il fallait que le bal viennent tout seul dans la conversation.

Justement… Peut être que j’allais trouver un façon d’amener ça sur dans la conversation.

« - Ouai, Beauxbâton c’était super. Une fois que tu as prit l’habitude de ne plus subir les sales coups des Serpentard c’est encore mieux. Tu n’imagines pas ce que c’est de pouvoir te coucher sans te prendre la tête avec une peste, ou craindre une mauvaise blague durant la nuit… Le seule truc un peu spéciale c’est les évènement genre les bals… Au moins y a pas de problème pour les partenaires, que des danses communautaire, ronde, farandoles… Tranquille. »

Bon pourvu que James poses une question sur le bal… sans quoi je ne sais pas ce qu’il allait falloir que j’invente.

- Oui vous m’avez manqué. Tous autant que vous êtes.

Je ne pus m’empêcher de sourire. J’avais l’impression que le fait que nous lui manquions était le truc le plus logique qui soit. Mais elle n’était pas partie pour toujours. Elle était simplement partie pour un petit séjour. Mais j’en ignorais encore le motif.

Je la regardais farfouiller dans son sac pendant quelques instants jusqu’à ce qu’elle me tende un livre parlant des équipes de Quidditch de France. J’eus tout d’abord peur que le livre ne soit en français, mais étant donné que le titre était en anglais, il était plus que logique que l’intérieur le soit également.

- Tiens. J’ai pensé à toi quand je l’ai vu.

Je pris le livre qu’elle me tendait et ne pus m’empêcher de sourire à nouveau. J’adorais tout ce qui portait sur le Quidditch donc elle pouvait être certaine qu’en me ramenant un truc comme ça, c’était clair que j’étais content.

- Merci beaucoup.

Je lui fis un bisou sur la joue. Le peu que je lisais était toujours consacré à ce sport. En sept ans j’avais emprunté pratiquement tous les livres qui parlaient de Quidditch. J’avais dévoré le Quidditch à travers les âges que m’avait prêté mon père lorsque j’avais été admis dans l’équipe lorsque j’étais en troisième année. Depuis, je l’avais lu et relu. Je le connaissais presque par cœur.

- Dis-moi, ça te dérange si on avance vers le château ? Parce que franchement, j’ai besoin d’une bonne douche.

Et ce n’était pas peu dire.

Nous commençâmes donc à marcher en direction du château à une allure normale. J’écoutais Zora me raconter comment c’était passé son petit séjour dans l’école française. Je ne pus m’empêcher de sourire lorsqu’elle évoqua le fait que là-bas, elle dormait sur ses deux oreilles. Je ne pouvais pas la blâmer de préférer Beaubâton à Poudlard pour ça. La pauvre n’avait vraiment pas de chance d’être aller à Serpentard. Surtout qu’elle n’y est pas à sa place. Contrairement à d’autre qui sont pourris jusqu’ à la moelle.

- … Le seul truc un peu spécial c’est les évènements genre les bals… Au moins y’a pas de problème pour les partenaires, que des danses communautaire, ronde, farandoles… Tranquille.

- Comment ça, il n’y a pas de problème pour les partenaires ? demandais-je. On vous l’attribut d’office ou quoi ? Genre toi t’es avec lui ou elle et puis c’est tout, pas question de négocier ?

Je devais avouer que ça me surprenait cette coutume. Mais ne nous emballons pas, s’il fallait, c’était moi qui avait tout compris de travers.

James avait vraiment un beau sourire, ça c’était un point sur lequel beaucoup de gens s’accordaient… Moi en première. J’étais entrain de me faire cette remarque quand il se passa un événement que je n’avais pas prévu… Le gryffondor me fit un bisous… sur la joue mais bon, c’était assez inattendu. Je crois que là je ne pouvais absolument pas cacher le rouge qui s’était installer sur mon visage, aussi me contentais-je de plaisanter.

« - Et ben si on m’avait dit qu’un jour James Potter embrasserait une fille de Serpentard… »

Je lui adressais un sourire que j’espérais naturel, bien qu’au fond de moi je le sentais légèrement embarrassé. Si Rose était là elle serait surement morte de rire… ou désespéré. Bon allez Zora, reprend toi. Ce n’est qu’un bisous de remerciement après tout ! Je me repris donc, et acquiesça quand James parla de se diriger vers le château. Le pauvre c’est vrais qu’une douche devait-être plus que la bienvenue dans son état. Je ne put m’empêcher de rire un peu.

« - Mais tu sais la boue ne te vas pas si mal… Tu pourrais lancer ta propre mode comme ça. »

J’imaginais bien la scène, des gens couvert de boue se baladant dans tout le château avec James à leur tête… Je suis sure que si on le défiait de faire une tel chose il l’aurait faite. Bon inutile de rester sur la boue, surtout que James continuais de parler des bals à Beauxbâton, ça, ça allait m’aider.

« - James… tu es entrain de donner raison aux petits crétins de ma maison qui soutiennent que les Gryffondor sont allergique à la culture… » puis je lui donnais de plus ample information. « Beauxbâtons est une école pour fille, par conséquents lors des bal il n’y pas de danse à deux genre les valses ou les slows… Ce ne sont que des danses qui se font ou en solitaire, ou en groupe… Par conséquent il n’y a pas toute la prise de tête pour savoir avec qui on va y aller. En fait on s’y rend en bande de copine et on s’amuse toute la soirée. »

Je laissais un bref silence, est-ce que je tentais ma chance ? Hmm… Je préférais d’abord savoir si il y avait quelqu’un qui y allait avec lui, inutile de demander si je n’avais aucune chance, et en bonne Serpentard je savais comment me renseigner en toute discrétion.

« - Bah je suppose que toi côté partenaire tu n’as que l’embarras du choix, avec toutes les filles qui doivent vouloir s’y rendre avec toi.»

Surtout que le Gryffondor attirait quand même de jolies filles autours de lui…

Embrasser une fille de chez Serpentard ? Non fallait pas abuser non plus ! Et puis, je n’appelais pas ça embrassé quelqu’un. Enfin bon, chacun son point de vue.
Je pris les paroles suivantes de Zora comme un compliment. Effectivement, la boue ce n’était pas ce qu’il y avait de mieux, mais bon, si ça ne m’allait pas si mal que ça, pourquoi pas. Par contre, pour la ligne de mode, on repassera. On avait beau dire que c’était bon pour la peau, toujours était-il que ce n’était pas ce qu’il y avait de plus agréable.

Nous marchions donc en direction du château. Ce que Zora venait de dire à propos du bal venait de me perturber et pas qu’un peu. Je ne comprenais vraiment pas comment ils faisaient pour ne pas avoir de problème. Chez nous, c’était le merdier sans nom et en France, ils arrivaient à faire en sorte qu’il n’y ait pas de soucis. Ils sont vachement organisé chez les frenchis.

- James… tu es entrain de donner raison aux petits crétins de ma maison qui soutiennent que les Gryffondor sont allergiques à la culture…

Pardon ?! Moi ? Allergique à la culture ?! Nan mais, si je trouve celui qui a dit ça, je le réduis en miettes après lui avoir bien fait comprendre.

- Beaubâton est une école pour fille, par conséquent lors des bals il n’y a pas de danse à deux genre les valses ou les slows… Ce ne sont que des danses qui se font ou en solitaire, ou en groupe… Par conséquent il n’y a pas du tout de prise de tête pour savoir avec qui on va y aller. En fait on s’y rend en bande de copine et son s’amuse toute la soirée.

Je me tapais le front avec ma main. Ce que je pouvais être con parfois ! Comment est-ce que j’avais pu oublier que Beaubâton était une école 100% fille. Oh non mais le boulet dans toute sa splendeur.

- Ah ouais c’est vrai… S’cuse, j’avais zappé ce détail.

Est-ce que je pouvais mettre ça sur le compte du « je suis crevé et j’ai du mal à réfléchir correctement quand c’est comme ça » ? Mmh… Non, il ne fallait pas abuser non plus. J’étais certes un peu KO avec cet entrainement de Quidditch, mais pas au point non plus de ne pas être capable de dire que 1+1=2.
Je devais avouer que dans un sens, c’était vraiment pas prise de tête chez les Beaubâtons. T’allais au bal avec tes potes, tu fais la fête comme bon te semble et basta ! Nous ici, il fallait absolument une cavalière.

- Ca à un bon côté quand même. Parce que chez nous, soit tu galères à trouver un partenaire, soit tu galères à choisir le partenaire parce que y’a tellement de gens qui proposent que tu sais pas à qui dire ‘oui’.

- Bah je suppose que toi côté partenaire tu n’as que l’embarras du choix, avec toutes les filles qui doivent vouloir s’y rendre avec toi.

En un sens, la demoiselle n’avait pas vraiment tout à fait tord. J’étais le cas n°2 de la liste que je venais de dire quelques secondes plus tôt. Et ça, franchement ça me soulait grave !

- Ouais, peut-être, mais je galère quand même !

Et mince… J’aurais dut m’en doutée en même temps… James ne pas avoir de cavalière ça aurait été un miracle. Bon au moins Rose ne pourrait pas dire que je n’avais pas essayer, j’avais essayer non ? Bon je l’entendais déjà me sermonner « Tu n’as pas demander ? Donc tu n’as pas essayer, retournes-y ! ». Inutile de se lamenter, et puis je préférais rire alors.

« - Ne te plains pas ! Moi personne n’ose m’inviter, à Serpentard on me déteste et hors de Serpentard personne n’est assez fou pour s’afficher avec moi, ce serait un coup à se faire tomber dessus par tout ce que ma maison compte de débile… Et ça fait beaucoup. »

Je m’étirais (manquant d’assommer James) et poursuivais après m’être excuser.

« - Mais t’as pas une petite amie à inviter ? A entendre parler Rose, toi célibataire c’est comme Justin Nott dire quelque chose de censé, un miracle. »

Bon ok c’était pas gentil de dire ça (surtout pour Rose qui risquait d’avoir quelques explication à rendre à son cousin), mais bon… Si elle n’avait pas insister pour que j’aille voire James je n’en serais pas là (si je ne m’étais pas laissée influencer non plus, cela-dit.). Bref j’étais bien embêter, d’un côté James semblait devoir se dépêtrer dans plusieurs invitation et n’en voulait surement pas une de plus… et de l’autre côté jamais ma meilleure amie ne me laisserait tranquille si je n’avais pas inviter James. Le pire dans tout ça c’est que le château se rapprochait et qu’il allait bien falloir que je trouve le courage de lui demander avant qu’il ne parte pour sa douche, car je ne suis pas prête de trouver un autre moment seule avec lui.

Ces réflexions m’amenèrent à un autre point… Celui que James et Scorpius n’étaient pas aussi différent qu’ils voulaient le croire sur certains points, ils étaient tout les deux populaires, et possédaient mine de rien un espèce de fan club de filles qui leur tournaient toujours autours… Est-ce que je faisais partie du fan club de James ? Non… Enfin je ne pense pas en tout cas… Je me sortis ces pensée stupide de la tête pour poser une autre question, quand une voix horriblement familière me fit tourner la tête, Wilhelmina, surnommée pot de peinture par pas mal de gens dans mon entourage. Celle-là c’était la groupie n°1 de Malfoy, et aussi une des personne que j’aimais le moins dans ma maison.

« - Quand tu auras finis de draguer Delater, tu pourras peut-être t’occuper de ton exposé avec Scorpius, car il y en a un peu marre que tu te l’accapare tout les soirs ! »

Je tournais la tête vers la jeune fille décidemment trop maquillé, mais c’est pas possible, je ne pourrais jamais être tranquille plus de deux minutes avec James !

Je devais avouer que la pauvre Zora n’avait décidemment pas de chance pour le coup. C’était à la limite de me rendre triste, et pourtant, il ne fallait vraiment pas que je la prenne en pitié pour la simple et bonne raison qu’elle devait détester ça. Pour ma part, je détestais ce sentiment. Voir les gens me regarder avec un air de pitié du genre : t’as pas de chance, ça m’énervait. Je pensais que c’était la même chose pour elle. Donc, il valait mieux afficher un air neutre, même si ce n’était pas forcément ce qu’on ressentait à l’intérieur.

- Mais t’as pas une petite amie à inviter ? A entendre parler Rose, toi célibataire c’est comme Justin Nott dire quelque chose de censé, un miracle.

Je me mis à rire légèrement de cette comparaison. Le jour où Nott dira quelque chose de cohérant, ça sera la fin des haricots. A chaque fois qu’il ouvrait la bouche les Ecorchés buvaient ses paroles. Et pourtant, c’était tout juste s’il savait que 1+1=2. Nott était un peu comme Malfoy face à l’ensemble des Serpentards. Je me demandais si Malfoy avait une influence sur Nott ou bien ils étaient à égalité. Toujours est-il que pour moi, ils sont à égalité. Je ne peux voir ni l’un, ni l’autre. Je ne comprenais pas Albus quand il disait que Malfoy n’était pas si terrible qu’on voulait bien le croire. Je lui avais fait la gueule pendant trois jours pour avoir dit ça. C’était Lily qui nous avait réconciliés. Chacun ses opinions avait-elle déclaré. Je n’avais pas pu m’empêcher d’ajouter qu’il valait mieux les garder pour soi. Enfin bon.

- Oui, je suis célibataire, et fier de l’être. Maintenant, ce qu’en pensent les autres, je m’en fous royalement.

Le château n’était plus très loin car on commençait à bien le voir dans son intégralité. La douche commençait sérieusement à m’appeler. Si je n’avais pas été en compagnie de Zora, j’aurais accéléré le pas pour me décrasser. Je comprenais Rose quand elle filait à toute allure vers le château pour sa fameuse douche. Mais bon, je savais que j’allais la prendre à un moment ou à un autre. Et puis ce n’était pas comme si on m’attendait ailleurs. Si ce n’est un devoir de potion à rendre pour dans deux jours.
Tout à coup, une Serpentarde se ramena. Je fis mine de l’ignorer, mais c’était sans compter que cette fille était celle qui collait sans arrêt Malfoy. Elle s’arrêta à notre niveau et cracha :

- Quand tu auras fini de draguer Delater, tu pourras peut-être t’occuper de ton exposé avec Scorpius, car il y en a un peu marre que tu te l’accapare tout les soirs !

Je regardais Zora en arquant un sourcil. Depuis quand est-ce qu’elle se mettait en binôme avec Malfoy ? Enfin l’heure n’était pas vraiment à l’interrogatoire.

- Mais qu’est-ce que t’attend pour le rejoindre ton Malfoy ?! Si tu voulais l’avoir rien que pour toi, fallait te mettre avec lui pour l’exposé. Mais ton cerveau n’est pas assez développé pour que tu pense à ça toute seule. En fait, il faut toujours te dire quoi faire… T’as décidemment pas ta place dans cette école. Retourne en maternelle !

Je m’apprêtais à répondre mais James fut plus rapide que moi, comme souvent avec pot de peinture il suffit que quelqu’un la remette en place pour qu’elle nous fiche la paix. Elle partie sans mot dire, après avoir chercher pendant quelques seconde à répliquer… Je songeais que si j’avais été seule ou avec alors avec Rose et Daphné, la suite aurait surement été différente. Je souris à James, autant répondre à son regard interrogateur.

« - Malfoy était malade quand l’exposé à été donné, et moi en France. Comme les absents on toujours tort on c’est retrouver ensemble… Un passionnant sujet sur le monstre du Loch Ness wouhou… »

La fin de ma phrase avait été particulièrement ironique, néanmoins il m’apparut nécessaire de préciser un point.

« - Enfin, ça aurait put être pire. Malfoy ne me parle pas plus que nécessaire, si ça avait été avec elle ou qui que ce soit d’autre de ma maison, je crains fort que les soirée à la bibliothèque n’est pas été si calme… Enfin ce serait surement plus rapide si son fan club nous foutait la paix plus de cinq minutes.»

C’est vrai au fond, avec Malfoy c’était silencieux, on écrivait, on mettait en commun au bout d’une ou deux heures, on écrivait etc… Le seule problème c’était ces filles qui refusaient de nous laisser tranquille. Bon ce n’est pas le tout mais il fallait que je trouve un moyen d’inviter James au bal… Si je trichais un peu, est-ce que Rose m’en voudrait ? Bah de toute façon elle n’a pas son mot à dire !

« - Je sais ! Pour le bal, on a qu’à y aller ensemble… Je veux dire Rose, toi, moi et d’autre révolutionnaires esseulé. Entre amis, comme à Beauxbâtons. »

Oui, je ne l’avais pas inviter clairement à y aller qu’avec moi, bien sur ce serait bien si Rose se désistait et que les autres révolutionnaires ai déjà une ou un cavalier(e). Mais au moins c’était fait en toute innocence, qui pourrait me reprocher d’avoir proposer une soirée entre amis ?

Firestorm ne sut pas quoi répondre à ce que je venais de dire. Je la fixais durement pendant qu’elle cherchait quelque chose à répliquer, mais elle ne trouva rien à dire. Je la regardais quelques secondes pendant qu’elle faisait demi tour. Puis je la lâchais du regard. Il était inutile que je la regarde jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Elle n’avait pas assez de cran pour revenir à la charge. D’ailleurs, aucun Serpentard n’en avait alors à quoi bon se méfier d’eux ? Mis à part ceux qui complote pour le retour du mal, bien évidement.
Je regardais à présent Zora d’un air qui voulait dire : tu m’expliques ? Franchement, j’étais loin de m’imaginer qu’elle ferait équipe avec Malfoy pour un devoir. Je la pensais un peu au dessus de ça. D’ailleurs l’explication ne tarda pas à venir.

- Malfoy était malade quand l’exposé a été donné, et moi en France. Comme les absents ont toujours tort on s’est retrouvé ensemble… Un passionnant sujet sur le monstre du Loch Ness wouhou…

Ah ouais ! Dur quand même le coup du monstre du Loch Ness.

- Je vois… Mais j’peux pas t’aider. Désolé.

Personnellement, je n’avais jamais été un grand fan des exposer. Quand je devais en faire, bien sur que j’y mettais de la volonté, mais ça me prenait la tête plus qu’autre chose, c’était clair.

- Enfin, ça aurait pu être pire. Malfoy ne me parle pas plus que nécessaire, si ça avait été avec elle ou qui que ce soit d’autre de ma maison, je crains fort que les soirées à la bibliothèque n’est pas été si calme… Enfin ce serait surement plus rapide si son fan club nous foutait la paix plus de cinq minutes.

Qu’est-ce qu’elles pouvaient toutes lui trouver à ce Malfoy ? Franchement, je ne les comprenais vraiment pas. En même temps, j’étais un garçon, je ne pouvais pas comprendre. Mais… Quand même, un mec aussi prétentieux ! Comment il faisait pour se balader avec au minimum dix filles derrière lui ?! Je soupirais.

- Attend ! Tu viens de dire que Malfoy est limite gentil avec toi ?

Ouais, je venais de comprendre. J’étais un peu lent à la détente, mais pas débile non plus. Là pour le coup, franchement, je n’arrivais pas à y croire. Malfoy gentil… C’était inconcevable. C’était comme si Voldemort avait été le meilleur pote de mon père !

Pour ce qui était du bal, Zora eut l’idée qu’on y aille ensemble. Je la regardais en fronçant les sourcils, pas vraiment sur de comprendre où elle voulait en venir exactement. Cela du se voir sur ma figure car elle enchaina en parlant de Rose et des autres Révos. Elle voulait faire comme à Beaubâton.

- Bah… Ouais si y’a pas d’autre solution, pourquoi pas.

Zora eut un léger rire face à la réaction de James… Malfoy gentil avec elle…

« - Malfoy est plutôt neutre vis-à-vis des personnes qui ne lui cherche pas d’ennuis ou qui ne le colle pas. Je n’irais pas jusqu’à le qualifier de gentil, mais ce n’est pas le pire Serpentard. »

Bon essayé d’expliquer tout ça à James, ça allait être compliqué… Comment dire… Il se braquait facilement dés qu’on parlait de vert et argent, et encore plus lorsqu’il s’agissait de Malfoy… C’est idiot d’alimenter une haine qui n’avait pas vraiment de raison d’être, surtout qu’au final le blond était plus proche des révolutionnaires que des écorchés… enfin… Il était particulièrement neutre en fait.

Je continuais de marcher en silence, ne sachant pas vraiment quoi dire d’autre à sa réponse. De toute façon je pensais fortement qu’il se trouverait une cavalière. Tant qu’à l’exposé Malfoy et moi ne faisions pas un mauvais travail sur Nessie. Je tirais donc sur une mèche de cheveux … Que c’est embêtant les silence… Finalement une idée me vint en voyant des premières année s’entrainer à lancer des sorts.

« - Tu sais, on devrait organiser des cours de sortilège pour les élèves… Si les mangemorts venaient à attaquer le châteaux tous ne sont pas en état de se défendre. Chez les révolutionnaires il y a trop de différence de niveau, et les Ecorché ne s’en prendront qu’au plus faible d’entre nous… sauf si ils ont une raison de s’en prendre au plus fort. On devrait organiser des réunions dans la salle sur demande. Encore faudrait-il trouver un moyen de communiquer discrètement entre nous, sans que les Ecorchés s’en rendent compte. »

C’était une idée qui me travaillait depuis quelques temps, car j’avais la conviction que les Ecorché avaient réussit à résoudre ce problème, la preuve étant que je ne les entendaient plus beaucoup parler de leur projets dans la salle commune… ou alors ils se méfiaient de moi ?

« - D’ailleurs, ils sont de plus en plus silencieux quand je suis dans les parages, je crois qu’ils se méfient de ma présence… »

J’écoutais silencieusement les explications de Zora à propos de Malfoy. Elle m’informa sans hésiter qu’il n’était pas le pire de ces camarades de maison. Cela voulait dire que quelque part, il était quand même comme les autres et qu’il lui avait aussi fait des coups bas. C’était ma conclusion de ces deux phrases qu’elle venait de prononcer. Certes, elle n’avait rien dit de 100% explicite, mais tant pis. Peut-être que je me trompais, peut-être pas.
Toujours est-il que les Serpentards m’insupportaient et ce n’était pas prêt de changer ! Enfin, presque tous les Serpentards car Zora devait être la seule avec qui je parlais réellement. Enfin, évitons le sujet des verts et argents car je n’avais vraiment pas la tête à m’énerver ce soir. J’avais envie de passer une petite soirée tranquille sans problème.

Nous continuions toujours notre activité : marcher en direction du château. Je ne voyais vraiment pas quoi lui dire d’autre. Et puis, Zora ne semblait pas attendre de moi une réponse à propos de Malfoy. Elle devait avoir l’habitude maintenant. Quand il s’agissait du soi-disant « Prince des Serpentards », j’étais absent au bataillon. Prince… Pfff ! Non mais n’importe quoi ! Comment est-ce qu’on pouvait le qualifier de cette façon ? Ouais, il avait du pognon et tout le tralala, mais rien qui ne fasse de lui un prince.
Zora me tira de mes pensées négatives envers Malfoy en me parlant d’organiser des cours de sortilèges pour nos camarades. Moi aussi j’y réfléchissais depuis un petit moment déjà, mais je n’avais jamais eu l’occasion d’en parler à quelqu’un parce que je n’avais rien de réellement solide.
J’étais tout à fait d’accord avec elle. Les mangemorts se faisaient de plus en plus nombreux et les Ecorchés étaient en plein apprentissage de la magie noire, ça je n’en avais aucun doute. Mais malheureusement, aucune preuve.

- Il y a de l’idée. Ouais, ce serait bien de le faire. Mais avant d’en parler, il faudrait mettre le tout au point, tu ne penses pas ?

Je jugeais inutile de faire tourner une info si celle-ci n’était encore qu’une idée. Non, il faudrait la mettre en place et vite. Quelque chose me disait qu’il allait se passer quelque chose avant la fin de l’année. Quoi, je serais incapable de le dire. Mais mon sixième sens ne se trompait que très rarement.

- D’ailleurs, ils sont de plus en plus silencieux quand je suis dans les parages, je crois qu’ils se méfient de ma présence…

Je regardais Zora qui semblait un peu ennuyer que les Ecorchés commencent à se méfier d’elle. C’est vrai qu’avoir une Serpentarde dans notre groupe avait de sacré avantage. Mais il fallait aussi se douter qu’à un moment où un autre, ils allaient se rendre compte du truc.

- Pas grave, ne t’inquiète pas. Tout ce qu’on a su jusqu’à présent, c’est grâce à toi. Te bile pas pour ça. Fais style de rien et ce que tu peux savoir et bien tant mieux. Sinon, tant pis.

De toute façon, on avait toujours un oeil sur eux alors un peu plus ou un peu moins, quelle différence ?

Pour les sortilèges j’avais déjà ma petite idée, en premier lieu il fallait mettre les plus jeunes à niveau… D’ailleurs autant en parler à James.

« - Pour les sortilèges il faudrait faire des groupe de niveau… Les meilleurs d’entre nous donneront des cours au moins bon. Il faut à tout prit mettre les plus jeune à niveau car ce sont eux les principale cible de nos amis les Ecorchés… C’est tellement plus simple de s’en prendre au plus faible. Entre parenthèse il vaut mieux affronter les Serpentard avec leurs propres armes. Crois-moi, même si j’admire beaucoup les Gryffondor qui n’hésite pas à se lancer dans des duel en respectant toute les règle du jeu, le courage face à un Serpentard ça ne sert pas à grand-chose hélas… en revanche les surprendre par derrière ça, ça marche. »

Et là-dessus j’en savais quelque chose, j’avais eut mon lot de coup bas et de revanche. Ma méchanceté la plus récente avait consisté à énerver ce pauvre Nott, et à presque l’encourager à aller défier l’équipe de Quidditch des rouges en duel… Ca avait été assez drôle somme toute.

« - Le mieux aussi c’est de rester insensible à leur menace, récemment Nott à voulu me faire croire qu’il était capable de défier toute votre équipe de Quidditch en duel, un Serpentard ça fanfaronne beaucoup mais ça fait pas grand-chose… Le plus drôle reste encore à les encourager dans leur bêtise… Ils sont rare ceux qui vont jusqu’au bout, car dans ma maison on n’a pas l’habitude de s’engager dans un combat qu’on sait perdu d’avance. »

Est-ce que ça voulait dire que j’étais persuader que les Révolutionnaires allait sortir vainqueur de cette petite guéguerre ? Pas vraiment, plutôt que j’avais confiance en mes idéaux et le sentiment que quand on se bat pour une cause juste on donne beaucoup plus que lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts d’une seule partie de la société.

« - Enfin pour en revenir aux sortilèges, il faudrait trouver un moment tranquille et surtout un moyen de se prévenir sans que cela reviennent aux oreilles des Ecorchés. Pour le lieu je pense que la salle sur demande serait parfaite, non ? »

Quant à surprendre les petits secrets des écorchés j’avais tout le temps pour imaginer un nouveau stratagème.

J’écoutais Zora d’une oreille un peu distraite, je devais l’avouer. C’était intéressant ce qu’elle disait, mais je n’avais pas vraiment la tête à ça maintenant. Elle m’en aurait parlé à un autre moment, j’aurais été tout ouïe. Néanmoins je m’efforçais de l’écouter, par pure politesse et aussi parce que j’allais avoir l’air un peu con si j’allais lui demander dans quelques jours si elle pouvait me redire ce qu’elle avait pris la peine de m’expliquer à cet instant.
A la fin de son long monologue, elle me demanda si la salle sur demande était un lieu idéal. Je fis une moue de pas convaincu. La salle sur demande, toujours la salle sur demande. Au bout d’un moment, on allait se faire griller comme un rien.

« Je songe à trouver un autre lieu. Pour l’instant, j’évite la salle sur demande parce que n’importe qui peut y avoir accès. Imagine qu’un Ecorché se ramène alors que nous sommes en pleine réunion ? On risque gros, surtout que toute réunion non autorisé est punie. »

Et si on se faisait prendre, mes parents allaient être au courant et j’étais bon pour rester ma vie entière enfermé dans ma chambre avec des barreaux à ma fenêtre. Mon père me répétait parfois qu’il avait passé une semaine avec des barreaux à la sienne lorsqu’il vivait chez les Dursley et que si le besoin se faisait, il était près à agir de la même manière avec moi si je faisais quelque chose de grave. Ma mère était totalement d’accord avec lui, c’était ça qui était flippant. En prenant de l’âge ma mère avait pris du caractère et il ressemblait de plus à plus à celui de ma grand-mère. Les voir se crier dessus toutes les deux, ça valait le coup d’oeil. C’était un spectacle unique. Et à chaque fois mon père filait en douce pour éviter de se retrouver entre les deux. C’était comique. Mais revenons-en à nos moutons.

Avant que Zora ne reprenne ses explications à propos de l’organisation des éventuels cours qu’on pourrait donner aux Révolutionnaires de faible niveau, je l’en empêchais.

« Ecoute. C’est pas que ça m’ennui de parler de ça avec toi, mais là franchement, j’ai trop pas la tête à ça. Si tu veux, on en discutera une autre fois. J’aime ton dynamisme pour tout ça, c’est franchement encourageant mais là… »

J’espérais ne pas avoir été trop brutal niveau parole. La dernière chose que je souhaitais, c’était qu’elle me fasse la gueule pour lui avoir dit que je ne voulais pas en discuter maintenant.
Zora avait toujours été un bon élément dans les Révolutionnaires, outre le fait qu’elle pouvait espionner ses copains les Ecorchés de sa maison. Et même s’il lui devenait de plus en plus difficile de tirer des informations, tout ce qu’elle nous a appris jusqu’à présent avait été une aide plus que précieuse.

J’acquiesçais pour la salle sur demande, c’est vrais qu’on pouvait s’y faire prendre, mais une autre salle il faudrait l’aménager… et s’assurer que personne d’autre que nous ne puissent-y avoir accès. Un mot de passe peut être ? Ou un endroit tellement improbable que personne ne penserait ou n’oserait si rendre ? C’était à potasser tout ça…

« - La chambre des secrets ? »

A vrais dire je ne parlais pas vraiment à James pour le coup, je réfléchissais à un lieu improbable… Ca au moins personne n’irait, a vrais dire je me demandais si d’autre gens que les Serpentard croyait encore à son existence, elle aurait été rouverte à la génération précédente paraitrait-il… Et si elle existait il faudrait certainement la modifier, et je doute que les révolutionnaire meurt d’envie de se retrouver dans un lieu créé par Salazar Serpentard… Personnellement je trouvais ça assez ironique.

« - Oh… c’est vrais tu sors de ton entrainement et tu dois sans doute n’avoir qu’une seule chose en tête, te reposer. Je suis désolée… Une prochaine fois alors. »

Ça, par contre, c’était du moi tout cracher… quand j’avais un truc en tête qui me tenait à cœur je pouvais en parler pendant des heures… Sans m’arrêter.

« - Oublis ce que j’ai dit sur la chambre des secrets, c’est une idée stupide et je doute qu’elle soit réalisable. »

Je l’avais plus mentionné que parler à propos mais bon… Inutile d’essayer de l’ouvrir, surtout qu’on ne savait même pas où elle se trouvait réellement. Je levais les yeux vers le ciel qui se couvrait doucement mais surement.

« - Bon je crois qu’on devrait accélérer le pas avant de se prendre une averse… On se retrouvera au repas de toute façon, non? »

Là j’avoue que c’était plus une demande pleine d’espoir qu’une simple question… Quoique une fois à table j’étais tout le temps à bavarder avec Rose alors je doute que ce soit le lieu idéal pour discuter avec James…

- La chambre des secrets ?

J’arquais un sourcil puis tournais la tête vers Zora. Avais-je bien entendu ? Elle pensait à la chambre des secrets ? La Serpentarde ne m’avait pas vraiment parler à moi, mais elle pensait plutôt à voix haute. N’empêche qu’elle avait la foi pour penser à ce lieu.
J’avais déjà entendu parler de ce lieu. Il faisait partie de l’histoire de mon père. Il avait sauvé la vie de maman qui venait d’arriver à Poudlard et qui s’était laissé influencer par un souvenir de Voldemort. Mais il avait refusé de me dire où elle se situait. J’avouais que j’avais envie de voir cette fameuse chambre et la carcasse de cet immense basilic. Maso moi ? Non, juste très curieux de voir ça. Seulement voila, j’étais incapable de parler Fourchelangue et c’était le truc de base pour entrer dans cette fameuse ‘pièce’.

Zora comprenait que je sortais de mon entrainement et que je n’avais pas spécialement envie de réfléchir à ça maintenant. Lorsqu’elle s’excusa, je lui souris.

- Y’a pas de mal, t’inquiètes pas.

Elle me demanda aussitôt d’oublier ce qu’elle avait dit sur la chambre des secrets. J’étais d’accord avec elle pour dire que c’était quelque chose de pas vraiment réalisable. Mes parents refuseraient de me répondre, ni MacGonagall qui était la dernière prof de cette école qui datait de la génération précédente.

- Bon je crois qu’on devrait accélérer le pas avant de se prendre une averse… On se retrouvera au repas de toute façon, non ?

Je levais la tête vers le haut pour voir que des nuages gris commençaient à couvrir Poudlard. Je regardais la jeune fille à mes côtés et souris.

- Une simple pluie effraierait-elle notre Serpentarde Révolutionnaire ? Plus sérieusement, je suis pour qu’on avance plus vite.

De toute façon, j’allais revoir Zora d’ici une heure ou deux pour le dîner. Enfin, elle parlait tout le temps avec Rose donc qu’on s’y voit ou qu’on ne s’y voit pas, ça ne changeait pas grand-chose. Et puis, j’allais surement avoir le droit de regarder les dessins du jour d’Hugo.