Vous connaissez ces journées où rien ne va ? Où il vous semble que tout va de travers ? Où vous maudissez tout et n’importe quoi pour que ça calme vos nerfs ? Et bien je suis ravi de vous apprendre qu’en ce moment, c’est mon cas ! Depuis cette foutue après-midi à Pré-Au-Lard, ma vie avait pris un tournant qui allait carrément à l’opposé de ce que je voulais. Depuis, j’étais devenu exécrable, insupportable etc… Même les gens avec qui je m’entendais bien me fuyaient comme la peste. Ils attendaient que je me calme, que je positivise. Sauf que ça me semblait plus qu’impossible. Pas avec ce que je savais.
Une fois de plus, je venais de me faire virer de cours. C’était la sixième fois de la semaine. Comme toujours j’avais le droit à : « Monsieur Malfoy, qu’est-ce qui vous arrive ? Je ne vous reconnais plus. » Comme si les profs me connaissaient réellement. Genre ils s’inquiétaient pour mon bien être ! Tout le monde est beau, tout le monde est gentil à leurs yeux. Et dire qu’ils n’avaient aucune idée de ce que j’avais fait. Ca me rongeait jour et nuit ! Je ne dormais pratiquement plus. J’étais à la limite d’une crise d’hystérie, mais j’essayais de garder mon calme. J’avais toujours mon air neutre, que j’abordais si bien. Personne ne se doutait que dans ma tête, c’était le chao total. Personne… Sauf Daphné qui s’inquiétait de mon état. De nombreuses fois elle était venue à la table des Serpentards pour me convaincre de manger au moins quelque chose. C’était ça où elle me faisait manger elle-même. Je la savais tout à fait capable de le faire.

Du cours de potion, je remontais les cachots pour sortir de cet endroit glacial. Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus agréable en hiver. Il y faisait même encore plus froid que dehors.
Une fois dans le hall, la chaleur m’enveloppa. C’était agréable. Je pris une inspiration que je relâchais lentement. A cette heure-ci, il n’y avait personne dans les couloirs. Tout le monde était censé être en cours. Et ceux qui n’y étaient pas allaient y aller d’ici quelques temps.
Cependant, je ne m’arrêtais pas vraiment à ce genre de détail. Je marchais jusqu’aux escaliers magiques. Je devais me rendre à la tour d’astronomie. Non pas pour aller en cours, mais pour observer le paysage. C’était le seul lieu calme de Poudlard (hormis la salle sur demande). J’avais envie d’admirer le paysage jusqu’à mourir de froid. Là bas, je pourrais vider mon esprit et me reposer un peu. Le sommeil était une chose qui me manquait beaucoup et que ne faisait plus vraiment parti de mon quotidien, malgré le fait que je dormais quatre ou cinq heures par nuit.