Tant bien que mal j’essayais de me rendre au troisième étage, mais il semblerait que les escaliers avaient décidé que je n’irais pas parce qu’à chaque fois, ils me faisaient monter et descendre sans jamais vouloir me déposer là où je voulais. C’était vraiment désespérant… Le pire, c’était qu’on ne pouvait rien faire. Je ne pouvais rien faire. Il fallait croire qu’ils m’avaient pris en grippe depuis mon premier jour ici… J’essayais une dernière fois avant de baisser les bras. Cette fois-ci, je n’étais pas toute seule sur l’escalier qui avait décidé de continuer à en faire sa tête. Je reconnus June, une fille de ma maison. Elle semblait aussi excédée que moi par la mauvaise volonté de l’escalier qui continuait de bouger sans vraiment savoir où s’arrêter.
Je serrais mon livre contre moi, attendant qu’il daigne s’arrêter quelque part pour qu’au moins on puisse descendre ou faire quelque chose. Je regardais à peine l’attrapeuse de l’équipe de ma maison. Pourquoi ? Et bien pour la simple et bonne raison que je ne la connaissais pas du tout plus que ça. Je ne lui avais jamais parlé depuis j’étais à Poudlard. Et puis, même si je voulais engager la conversation que pourrais-je dire ? « Salut, ça va ? » Non… On ne se connaissait pas, je ne pouvais pas faire comme si on se connaissait depuis des années. A moins que le destin ne nous file un coup de pouce, ce qui fut bien le cas car Peeves nous jeta une bombe à eau. Je n’eus pas le temps de réagir que je me sentis tirer vers l’arrière.
On ne pouvait pas dire que j’avais compris ce qu’il venait de se passer, mais quand mon cerveau accepta de fonctionner à nouveau, j’étais derrière June qui se tourna ensuite vers moi pour me demander si tout allait bien. J’ouvris la bouche pour répondre, mais aucun son n’en sortit alors je me contentais d’hocher la tête assez bêtement. Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres quand elle me raconta que Peeves pouvait faire bien pire qu’une bombe à eau. Je n’en doutais pas une seule seconde. Finalement, elle me demanda mon prénom, après m’avoir donné le sien (que je connaissais déjà) et je me rendis également compte que je n’avais encore rien dit depuis qu’elle avait commencé à me parler.
- Alessa, répondis-je.
J’étais nulle pour les présentations, c’était effarant ! J’étais beaucoup trop timide, et ça me faisait défaut. Je pris une grande inspiration avant d’ajouter :
- M… Merci pour tout à l’heure, de m’avoir… protégée.
A côté d’elle, ma connaissance de sortilège était vraiment minime. Voir même quasi inexistante. Du coup, je lui étais reconnaissante d’avoir pensé à m’inclure dans son sortilège visant à se protéger de la bombe à eau de Peeves.